Ivan Leko avant Union – Standard : “Respect à l’Union mais ils ne sont pas le Barça et nous une équipe de D3”
Ivan Leko, qui devrait récupérer Wilfried Kanga, croit sincèrement que ses joueurs peuvent s’imposer à Bruxelles. “Si on n’y croit pas, alors pourquoi y aller ?”
- Publié le 23-02-2024 à 14h46
- Mis à jour le 23-02-2024 à 14h53
La semaine dernière, Ivan Leko n’a pas été tendre avec ses joueurs suite à la défaite à Westerlo. Ce vendredi, le Croate est revenu sur ses propos. “J’ai eu des mots durs ? Non, je dois juste dire la vérité. Sur les matchs précédents, on méritait clairement mieux et j’ai loué les qualités de mes joueurs, mais à Westerlo, on n’a joué qu’une période. Il faut savoir dire les choses et ne pas inventer des histoires.”
Pour ce match, Leko retrouvera Zinho Vanheusden mais aussi Nathan Ngoy. “Nous devons prendre des risques dans notre situation mais il faut aussi voir les choses de manière globale ? C’est bien de récupérer des joueurs mais ils reviennent de longue indisponibilité et il faut aussi faire attention. On se souvient de ce qui s’est passé avec Nathan à Marbella où il a rechuté après seulement deux jours. Ce que j’attends, c’est un collectif fort avant tout. Ensuite, les individualités pourront rejaillir.” Ivan Leko a également commenté la situation de Wilfried Kanga qui s’est occasionné une élongation aux ischios. “C’est encore trop tôt pour dire s’il sera de la partie ou non. Il a fait du travail individuel mais on verra dimanche.” Selon nos informations, le Croate pourra bien compter sur son robuste attaquant ivoirien car ce dernier s’est entraîné avec le groupe ce vendredi matin. Les chances sont donc réelles de le voir sur la pelouse unioniste dimanche.
Quant à ces blessures à répétition, Ivan Leko n’a pas la clé. “Si on connaissait les raisons, on aurait déjà résolu le problème. C’est trop tôt pour tirer des conclusions maintenant, on fera le point plus tard. Ce qui est fâcheux c’est qu’on a connu plusieurs blessures au même poste.”
L’Union respectée mais pas crainte
Jeudi soir, le technicien a vu les Unionistes se qualifier pour les 8es de finale de la Conference League (ils affronteront Fenerbahce). “Chapeau à eux, gros respect pour ce qu’ils ont fait. Tout le monde devrait être fier de leurs prestations en Europe. C’est beau à voir mais l’Union est belle à regarder depuis trois mois, six mois, un an même plus. C’est un club calme, stable qui réalise un fantastique job, lance le coach, un rien envieux. C’est un bel exemple pour bon nombre de formations en Belgique. Beaucoup devraient regarder comment l’Union travaille car ils n’ont pas la plus belle équipe, le plus d’argent, les salaires les plus élevés ou encore les infrastructures les plus belles qu’on puisse avoir mais ils sont au top.”
Dès lors une question se pose, comment ce Standard, léthargique du côté de Westerlo et englué dans le bas du classement, pourrait-il bien voler la vedette aux Saint-Gillois ce dimanche ? “Et pourquoi pas”, rétorque Leko. Seront-ils fatigués ? Non, ils ont déjà prouvé par le passé qu’ils étaient capables de reproduire les mêmes efforts trois jours après un match européen. Mais je crois vraiment en mon équipe. Si on est à 100 %, on peut rivaliser avec n’importe qui. Pourquoi ne serait-ce pas réaliste d’imaginer le Standard l’emporter ? OK, énorme respect pour ce que l’Union fait, mais ils ne sont pas le Barça et nous une équipe de D3 ! Tout le monde a ses chances. Si tu n’y crois pas, que tu y vas en te disant : 'ouf, ça va être dur, on n’y arrivera pas', ou encore se trouver des excuses en cas de défaite car c’était le leader en face, alors sors du business du foot et reste chez toi. “
Les finances ? “Pas simple mais on ne doit pas y penser”
Une nouvelle fois, les joueurs ont perçu leur salaire avec huit jours de retard (vendredi 16 février) suite au gel, provisoire, des comptes du club consécutif à un litige entre le Standard et son ancien CEO, Alexandre Grosjean. Cette incertitude financière est-elle de nature à déstabiliser les joueurs ? “Je sais que ce n’est pas simple quand tu te poses toujours des questions par rapport à quand tu seras payé. Mais il faut avoir un focus sur nos prestations et croire quand on nous dit qu’on sera payé. Moi, je suis là pour coacher les joueurs mis à ma disposition et je me concentre sur les choses que je peux contrôler.”
Quand je suis arrivé à Bruges, j'étais désigné comme le T1 qui allait sauter le premier.
Des joueurs payés en retard, des résultats catastrophiques, un club à la dérive menacé de playdown, le défi du Standard n’est-il pas quelque part le plus gros de la carrière d’Ivan Leko ? “J’ai déjà eu des moments difficiles, comme à mes débuts par exemple. J’ai déjà joué le bas de classement avec OHL et Saint-Trond. Quand je suis arrivé à Bruges, je n’étais personne et dans les journaux, j’étais en tête du sondage qui désignait le coach qui allait être remercié en premier ! Après avoir signé au Standard, on m’a dit que j’étais fou de venir ici dans ces conditions. Mais j’aime le foot, j’aime les challenges et par-dessus tout, j’aime mon équipe et mes joueurs. Il ne nous faut pas grand-chose pour que la situation tourne en notre faveur et j’y crois fermement. Tout peut rapidement changer.”